La décision de la direction du PS du Valais romand (PSVR) fait suite à une demande adressée le 15 septembre par plusieurs de ses membres pour lancer un double ticket. L'objectif est de relancer la candidature de l'ancien président du Conseil national Stéphane Rossini.
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Ce n'est pas à interpréter comme une position pour ou contre l'un ou l'autre candidat, a communiqué mercredi le Bureau exécutif. "Nous avons deux personnalités qui tiennent la route et nous voulons laisser le choix aux électeurs", a dit Gaël Bourgeois, président du PSVR.
Deux personnalités de poids
Esther Waeber-Kalbermatten oeuvre depuis huit ans au Conseil d'Etat. Elle a pu réaliser des "avancées notables" en matière de planification hospitalière notamment, peut-on lire dans le communiqué. Elle est la première femme au gouvernement valaisan.
L'ancien conseiller national a siégé 16 ans sous la Coupole fédérale. Il a officié comme président du National. "Il est incontestablement une figure unanimement reconnue pour ses compétences en matière d'assurances sociales, de retraites et de santé."
Stéphane Rossini a toujours dit que si la base estime qu'il y a une place pour le Valais romand au Conseil d'Etat, "il se tient à disposition", précise Gaël Bourgeois. Il s'exprimera samedi lors du congrès.
Siège en danger
Une liste ouverte n'est pas une solution optimale (voir encadré), a déclaré Esther Waeber-Kalbermatten au Nouvelliste la semaine dernière. La ministre haut-valaisanne estime que les suffrages seront divisés et qu'en cas de deuxième tour, il serait difficile de revendiquer un siège "si nous ne sommes pas dans les cinq premiers".
Selon Gaël Bourgeois, si la campagne se passe en bonne intelligence, le PS valaisan ne risque pas de perdre son siège au Conseil d'Etat. La campagne se fera aussi en fonction des résultats du premier tour. "Il faudra négocier à l'avance pour reporter les voix de l'un des candidats sur l'autre", explique-t-il.
Annonce anticipée
La conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a annoncé en avril dernier déjà qu'elle briguerait un troisième mandat lors des élections cantonales en mars 2017. Elle a ensuite été plébiscitée en juin par ses camarades du Haut-Valais.
Sa candidature place le PS cantonal dans une situation compliquée, Stéphane Rossini n'ayant jamais caché son intérêt pour le Conseil d'Etat. L'ex-conseiller national a cependant jeté l'éponge fin juin, dénonçant un "putsch" du PS du Haut-Valais et un "affront" au Valais romand, qui rassemble 80% des électeurs socialistes du canton.
gax
Les doutes de la ministre sortante Esther Waeber-Kalbermatten
Au lendemain de la prise de position de la direction du Parti socialiste du Valais romand de privilégier une liste ouverte en vue de l'élection au Conseil d'Etat, la ministre sortante et principale intéressée a émis dans Le Nouvelliste des doutes quant à cette stratégie. "L'idéal serait que tout le monde se retrouve derrière un candidat", selon elle.
La conseillère d'Etat va jusqu'à douter d'une participation de sa part à la course au gouvernement en cas de double ticket: "Je ne me prononce pas si je serai candidate sur une liste ouverte."