Oskar Freysinger s'agace du double jeu de Jean-Marie Bornet en Valais

Sous le coup d'une enquête dans une affaire d'abus d'autorité présumé, Jean-Marie Bornet se défend en suggérant que cette affaire illustre les dysfonctionnements du canton du Valais. C'est sur ce thème que chef de la police cantonale valaisanne songerait à se lancer comme candidat au Conseil d'Etat.

Or ce mélange des genres déplaît à son ministre de tutelle Oskar Freysinger, interrogé jeudi dans le Journal du matin: "Il peut tout à fait faire de la politique sans faire croire au public (...) que le canton du Valais n'est peuplé que de gens corrompus. Donc, il y a quand même une mesure à tenir."

"Est-ce qu'il est candidat ou non?"

"A l'intérieur même du corps de la police, il y a des gens qui commencent à être très mécontents de ce comportement. Mais d’un autre côté, si nous agissons par une sanction, on va nous reprocher de ne pas respecter la liberté d'expression", relève le conseiller d'Etat UDC.

"On a essayé de lui faire comprendre que ce n'était peut-être pas dans son intérêt professionnel, on verra comment cela évolue. Mais de toute manière, il y a quand même un moment où il devra spécifier clairement son statut. Est-ce qu'il est candidat ou non? Cela commence à être un peu lourd comme démarche de sa part", poursuit Oskar Freysinger.

Jean-Marie Bornet temporise

Contacté par la RTS, Jean-Marie Bornet se dit pour sa part très surpris des critiques du conseiller d'Etat. Il estime que ce n'est pas au Conseil d'Etat ni à Oskar Freysinger de dicter l'agenda de sa formation politique en gestation.

Keystone - Olivier Maire

Le porte-parole de la police cantonale devrait se lancer dans la course au Conseil d'Etat lors des élections de mars 2017. Mais son nouveau parti ne dévoilera ses plans que le mois prochain.

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Propos recueillis par Ludovic Rocchi/lan/jzim