Dans son communiqué, le DFS annonce que Piero San Giorgio recevra les indemnités conformes à la législation cantonale pour les deux séances auxquelles il a participé. Il dit également "condamner fermement les déclarations du consultant et les regretter vivement".
Interrogé vendredi dans l'émission Forum, Oskar Freysinger s'est distancé des propos "inacceptables" du consultant proche des milieux d'extrême-droite Piero San Giorgio: " Nous avons tout de suite pris les décisions qui s'imposaient, nous ne ferons plus appel à lui pour une consultation externe".
"J'ai 6000 employés d'Etat sous mes ordres, avec des commissions qui travaillent et de nombreux consultants: je n'ai pas le contrôle de tout, je le reconnais, mais il s'agit de questions opérationnelles. J'en prends la responsabilité", a encore répété le conseiller d'Etat valaisan:
Au coeur du scandale figure une vidéo circulant sur les réseaux sociaux. Dans un long entretien avec un blogueur fasciste, le nouvel expert du canton, l'écrivain survivaliste Piero San Giorgio, livre sa pensée: "Le socialisme, le gauchisme, l'humanisme, le droit-de-l'hommisme, toutes ces merdes, ne devraient pas exister", dit-il. "On sauve les malades, les handicapés, tout ce qu'on veut... Ca donne bonne conscience, mais ça détruit une civilisation."
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Cette personnalité associée aux milieux d'extrême droite affirme par ailleurs que le monde est proche d'un effondrement politique, économique et énergétique qui le mènera à un état de guerre généralisée d'ici à 2025.
"J'ai été élu pour prévoir le pire. Je mets donc en place les éléments pour être le mieux préparé possible", avait indiqué Oskar Freysinger pour justifier sa décision, en citant, comme exemple, la proximité du Valais avec la France, qui connaîtrait, en cas de grave crise, une explosion de violences urbaines dans les banlieues, si elle n'arrivait plus à financer l'assistance sociale.
Analyse plus poussée du Conseil d'Etat
De son côté, le gouvernement valaisan a annoncé avoir "pris acte" de la décision du DFS de se passer des services de Piero San Giorgio. "Etant donné les faits et les réactions portés à sa connaissance, le Conseil d'Etat a néanmoins décidé d'analyser les conditions dans lesquelles ce groupe de travail a été institué, son mandat précis ainsi que le profil de ses membres", ajoute le communiqué.
jgal
Une pétition lancée en ligne
Une pétition en ligne exigeant la démission immédiate de Piero San Giorgio a déjà engrangé plus de 900 signatures. Vendredi matin, l'association valaisanne des travailleurs sociaux a dénoncé dans un communiqué des propos "condamnables emprunts d'eugénisme et de discrimination".