"Le Valais est vraiment un point noir en Suisse romande sur la carte. C'est tout simplement scandaleux", s'est emporté le conseiller national socialiste Mathias Reynard jeudi à Sion.
La charte a été lancée par le conseiller fédéral Alain Berset en septembre dernier pour réaffirmer la détermination de rendre effectif le principe constitutionnel de salaire égal pour un travail de valeur égale.
Vingt-cinq signataires
Vingt-cinq cantons et communes, de même que la Confédération, l'ont déjà signée.
Pour la responsable du Bureau valaisan de l'égalité Isabelle Darbellay Métrailler, un point du texte a posé problème: "faire respecter, dans le cadre des marchés publics et/ou des subventions, l'égalité salariale en introduisant des mécanismes de contrôle".
"Manque de volonté politique"
Selon elle, la notion de contrôle est trop compliquée et trop coûteuse. "Certains cantons ont signé en se disant que ce n'était pas contraignant et tant pis s'ils n'effectuaient pas les contrôles. Le Valais en revanche n'a pas voulu s'engager pour une mesure qu'il ne peut appliquer", justifie-t-elle.
Pour Mathias Reynard, il s'agit tout simplement d'un manque de volonté politique. La question rebondira devant le Parlement valaisan puisqu'un postulat interpartis de l'Alliance de gauche, du PLR et du PDC vient d'être déposé pour exiger que le Valais adhère à ce document.
Marie Giovanola/kkub