Quatre jours après l'annonce de l'alliance du démocrate-chrétien Nicolas Voide avec les deux UDC Oskar Freysinger et Sigrid Fischer-Willa, le président du PDC Suisse s'exprime pour la première fois sur l'affaire qui déchire le parti valaisan.
>> Lire : "En s'alliant avec l'UDC, Nicolas Voide devient un faire-valoir d'Oskar Freysinger"
Soutien aux trois candidats officiels
Dans une interview accordée vendredi à la RTS, Gerhard Pfister dit "regretter cette évolution", qui intervient trois mois seulement avant les élections au cantonales valaisannes. D'autant plus que, selon lui, "le PDC n'en profitera pas".
Pour lui, le processus de choix des candidats officiels était "transparent et démocratique". Par conséquent, le président du PDC dit soutenir "les trois candidats nommés par le parti cantonal", à savoir Jacques Melly, Christophe Darbellay et Roberto Schmidt.
Gerhard Pfister contre une exclusion
Gerhard Pfister se montre néanmoins compréhensif avec le dissident, issu comme lui de l'aile conservatrice du Parti démocrate-chrétien. "Nicolas Voide a des mérites pour le PDC, il est un PDC et je ne vois pas une nécessité de l'exclure", juge-t-il.
Affirmant ne pas connaître les "motivations" de l'ancien grand baillif valaisan, le Zougois se refuse ainsi à le "condamner". Il reconnaît toutefois qu'il revient à la section locale de prononcer une éventuelle exclusion, ce que le parti a exclu pour le moment.
Un parti tiraillé entre orange clair et orange foncé
Reste que cette candidature a laissé des traces au sein du PDC du Valais romand. Dans l'émission Forum mardi, Christophe Darbellay, candidat au Conseil d'Etat et ancien président du PDC Suisse, avait ainsi traité Nicolas Voide de "faire-valoir" et de "porte-serviette" d'Oskar Freysinger.
Didier Kottelat