Modifié

L'Hôpital du Valais mise sur la qualité pour regagner la confiance

Vue de l'Hôpital de Sion. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Vue de l'Hôpital de Sion. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le conseil d'administration de l'Hôpital du Valais veut instaurer une véritable culture de la qualité, espérant ainsi inverser le manque de confiance dans cette institution, après plusieurs affaires ces dernières années.

"Les questions de qualité doivent être présentes dans toutes les discussions", a déclaré lundi le président du conseil d'administration Dominique Arlettaz lors de la présentation du "rapport qualité 2015". Et dans cette démarche, l'important est de faire du patient un acteur de sa guérison.

Les résultats des questionnaires concernant la satisfaction des patients ne montrent que peu de changements entre 2011 et 2015. Le niveau de satisfaction reste en dessous de la moyenne suisse.

>> Lire : Les députés cautionnent l'Hôpital du Valais à hauteur de 385 millions

Demandes d'explication en augmentation

Le rapport constate une forte augmentation du nombre de demandes d'explication au centre d'écoute créé en 2012. Selon le coordinateur médical pour la qualité des soins Pierre Turini, la hausse n'est pas due à une recrudescence de doléances, mais d'une amélioration de la visibilité du centre d'écoute.

Depuis septembre 2016, l'hôpital distribue systématiquement à ses patients une brochure sur la sécurité des soins.

ats/fme

Publié Modifié

Explosion du nombre d'incidents déclarés

Le rapport 2015 s'est aussi concentré sur la gestion des incidents, dont le nombre de déclarations a explosé en 2015. "Mais il ne faut pas s'en inquiéter", a précisé Pierre Turini. L'an dernier, l'hôpital a mis en place un nouvel outil de gestion des incidents et a sensibilisé ses collaborateurs à cette pratique. Ce sont les déclarations qui ont augmenté, pas le nombre d'incidents.

La majorité de ces derniers sont de faible gravité. Mais leur annonce aboutit à des résultats concrets. Près de 2800 mesures d'amélioration ont été prises immédiatement et 535 autres, plus élaborées, dans les deux semaines suivant l'incident.

Au total, il y a eu plus de mesures prises que les 2650 incidents analysés dans le rapport, a précisé Pierre Turini. Souvent, plusieurs mesures sont appliquées après un incident.