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La préférence cantonale de l'UDC? Une "ineptie" pour Christophe Darbellay

La préférence cantonale voulue par l'UDC? Une "ineptie", selon Christophe Darbellay
La préférence cantonale voulue par l'UDC? Une "ineptie", selon Christophe Darbellay / L'actu en vidéo / 3 min. / le 13 février 2017
"La préférence cantonale voulue par l'UDC est une ineptie", a déclaré Christophe Darbellay lors d'un débat lundi soir entre les 13 candidats au Conseil d'Etat valaisan sur la RTS. Oskar Freysinger a quant à lui défendu cette idée.

La préférence des résidents valaisans à l'emploi, un des thèmes du programme de la liste Ensemble à droite qui réunit les UDC Oskar Freysinger et Sigrid Fischer-Willa ainsi que le PDC Nicolas Voide, est une "ineptie", a déclaré le PDC Christophe Darbellay.

"Un chef d'entreprise normalement constitué préfère un Valaisan plutôt qu'un frontalier français, c'est le bon sens. Mettre en place ce genre de loi, c'est anticonstitutionnel et illégal", a encore déclaré le candidat PDC. "Il y a plus de Valaisans qui quittent le canton chaque jour pour aller travailler ailleurs que de gens qui viennent en Valais. Les frontaliers c'est nous."

Le candidat socialiste Stéphane Rossini a abondé dans le même sens, déclarant que "s'enfermer dans des approches dogmatiques comme la préférence cantonale n'a aucun sens". "La préférence cantonale ne résoudra pas le moindre problème", a ajouté l'ancien conseiller national.

Favoriser les indigènes

Oskar Freysinger a précisé de son côté que l'initiative était prête et qu'elle allait favoriser l'emploi des Valaisans. "On considère comme indigènes les travailleurs de nationalité suisse ou les travailleurs étrangers déjà au bénéfice d'une autorisation de travail. Les gens qui sont déjà là, on doit pouvoir les favoriser, s'ils tombent au chômage par exemple. Il faut d'abord prendre ces gens-là. Les favoriser est quelque chose d'intelligent, à mon avis."

Pour Frédéric Favre, l'un des candidats du PLR, il n'y a pas assez de contrôle en Valais pour lutter contre le dumping salarial.

Une affiche critiquée

L'affiche de la campagne UDC en vue des élections cantonales a également été évoquée lors du débat, provoquant de vives réactions.

L'affiche montre une femme en train de pleurer sous l'explication: "Maria, mère de famille, ne peut plus payer son loyer. L'Etat paie 650'000 francs par mois pour les loyers des migrants."

Pour Esther Waeber-Kalbermatten, candidate socialiste sortante, cette affiche est inacceptable. Christophe Darbellay a également réagi, parlant d'une affiche infâme.

France-Anne Landry/Stefan Renna

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Finances et tourisme également au menu

Le premier plateau du débat réunissait cinq candidats au Conseil d'Etat autour du tourisme dans le canton. Les débats sur cette thématique ont opposé le sortant Jacques Melly (PDC), Nicolas Voide (Ensemble à droite), Thierry Largey (Verts), Jean-Michel Bonvin (PCS) et Jean-Marie Bornet (RCV).

Les cinq hommes ont abordé la question des remontées mécaniques et des types de tourisme possibles dans le canton, notamment après les effets de la Lex Weber.

Durant le plateau suivant, consacré aux finances, Esther Waeber-Kalbermatten était accompagnée de Sigrid Fischer-Willa (UDC), Roberto Schmidt (PDC) et Claude Pottier (PLR).

Outre l'affiche contestée de l'UDC (voir plus haut), les quatre candidats au Conseil d'Etat ont également échangé leur point de vue sur la représentation cantonale, entre Haut et Bas-Valaisans, et la place des femmes au gouvernement.