Après le score du premier tour le 5 mars dernier, les socialistes se mettent à rêver de conquérir un deuxième siège à l'Exécutif valaisan, tandis que l'UDC Oskar Freysinger, sanctionné par un sixième rang, ne l’entend pas de cette oreille. Le PLR voit dans cette configuration l’opportunité de récupérer le siège perdu il y a 4 ans, avec sans doute l’arbitrage du PDC.
"Je suis assez convaincu que les citoyens n'ont pas voulu que je change fondamentalement ce que je suis, puisque je suis resté celui pour qui ils ont voté il y a quatre ans. Je dois rester moi-même, mais peut-être qu'il y a des réglages dans l'engagement que je prends", a déclaré Oskar Freysinger, interrogé dans Forum.
On pourra parler de sanction le 19 mars, je pense que pour le moment un signal a été donné, c'est clair, ça a été douloureux je dois dire.
Pour sa part, Stéphane Rossini ne commente pas cette promesse de changement d'Oskar Freysinger et préfère mettre en avant son parcours politique pour faire son éventuelle entrée au Conseil d'Etat valaisan. "Je suis entré dans cette campagne avec mes expériences politiques, mes réseaux bernois, ma manière de faire de la politique en homme de dossiers." L'ancien conseiller national estime que son cinquième rang au premier tour lui donne la légitimité pour ce poste.
"La population valaisanne a donné les cinq premiers au premier tour, elle ne s'est pas posée la question de la proportionnalité parce que pour ça il y a le Grand Conseil. La population a soutenu des personnalités, j'en fais partie et j'entends bien le rester au deuxième tour."
La population valaisanne ne s'est pas posée la question de la proportionnalité, pour ça il y a le Grand Conseil, elle a soutenu des personnalités, j'en fais partie et j'entends bien le rester au deuxième tour.
Le PLR voit lui l'opportunité de récupérer son siège perdu il y a quatre ans avec le soutien du PDC, qui est devenu un allié après avoir été pendant longtemps "un frère ennemi". "Je fais partie des générations où il n'y a pas d'ennemis historiques, il y a des gens avec qui on veut construire le Valais de demain", se défend Frédéric Favre.
Le candidat PLR s'inquiète d'une exclusion du centre-droit du Conseil d'Etat. "Il y a besoin d'un centre-droit fort, de quelqu'un qui vienne de l'économie."
Encore une fois, la bonne représentation du canton passe par le Conseil d'Etat et le Grand Conseil et si l'UDC et le PLR ne sont plus représentés, c'est 57 députés sur 130 qui n'ont pas de conseiller d'Etat.
Lara Gross