"Le Valais ferme la parenthèse Oskar Freysinger", titre Le Nouvelliste. Pour son rédacteur en chef, la non réélection du tonitruant UDC s'explique notamment par son style détonnant: "On ne peut pas être membre d'un gouvernement et ne pas vouloir endosser complètement le costume de conseiller d'Etat", écrit-il.
"Dix ans après avoir évincé Christoph Blocher du Conseil fédéral, Christophe Darbellay fige à jamais son image de tueur d'UDC", commente de son côté Le Temps.
Même constat pour La Liberté: "Comme Blocher avant lui, Oskar Freysinger a d'abord cru, à tort, pouvoir jouer sur les deux tableaux: siéger au Conseil d'Etat tout en gardant son profil d'opposant", écrit le quotidien fribourgeois.
"Frédéric Favre, l'inconnu devenu ministre", relève 24 heures. Le quotidien s'étonne ainsi de l'élection du néophyte de la politique qui permet au PLR de regagner l'exécutif quatre ans après son éviction.
"Gifle retentissante"
Côté alémanique, l'Aargauerzeitung affirme qu'"Oskar Freysinger a été flatté d'être comparé au président américain Donald Trump, mais sa révolution conservatrice n'a pas fait mouche". Et de rappeler que les "branches du populisme n'atteignent pas les hautes sphères des exécutifs".
Le Blick, qui évoque une "gifle retentissante", salue "l'ouverture et la sagesse des Valaisans" qui ont été capables de laisser sa chance à une personnalité comme Oskar Freysinger. Mais, rappelle le quotidien, le canton n'a pas hésité à éjecter un conseiller d'Etat qui flirte avec l'extrême droite et qui diffuse des fausses vérités.
"C'est la fin d'une carrière bizarre", estime le Tages Anzeiger: "Elu trois fois au Conseil national puis de manière glorieuse au Conseil d'Etat, Oskar Freysinger échoue maintenant lamentablement. Un échec qui offre un contre-poids bienvenu en cette période de montée du populisme", ajoute le journal.
>> Retour sur la journée de dimanche : Le Valais a un nouveau Conseil d'Etat, sans Oskar Freysinger
Mathieu Henderson