A Chippis, des molécules polluantes présentent des valeurs anormalement élevées dans un rayon d'environ 2 km autour des anciennes usines d'aluminium, communique mardi l'Etat du Valais.
Les valeurs ne dépassent toutefois pas les limites d'assainissement et ces terrains ne seront pas inscrits au cadastre des sites pollués.
Polluants retombés au sol
Les polluants sont des molécules produites lors d'une combustion incomplète résultant du processus d'électrolyse pratiqué entre les années 1940 et 1980 à Chippis.
Les fumées se sont élevées dans l'air. Les polluants sont ensuite retombés au sol, affectant des quartiers d'habitations de Chippis et de Sierre, explique Joël Rossier, chef du service cantonal de l'environnement.
Ces substances, appelées hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sont dégagées dans la plupart des combustions non maîtrisées. Leur concentration dans le sol n'est pas problématique à moins d'ingérer de la terre régulièrement, précise Joël Rossier.
ats/ptur
Les habitants inquiets peuvent demander une analyse
Les habitants intéressés ou inquiets de la zone touchée peuvent demander une analyse précise du sol de leur terrain. Un assainissement est toujours possible en cas de dépassement des valeurs-limites. Les coûts des analyses sont pris en charge par la société Metallwerke Refonda SA qui s'occupe de l'assainissement de l'ancien site industriel.
Fin des travaux attendue pour la fin de l'année
Les travaux sur le site industriel doivent se terminer à la fin de l'année. Le sol doit être excavé jusqu'à cinq mètres de profondeur selon les zones pour éliminer les couches polluées par du fluor et du goudron. Sur l'espace assaini, la commune de Chippis veut créer un écoquartier, une zone artisanale et une zone industrielle.