Dans son rapport rendu public mardi, la commission de gestion du Parlement valaisan (COGEST) se déclare convaincue que le comportement de Jean-Marie Cleusix méritait un licenciement immédiat pour justes motifs et que les autorités judiciaires, en cas de recours de l'intéressé, l'auraient dûment confirmé.
Elle déplore que la législation en place n’ait pas permis au Conseil d'Etat de renvoyer l’ancien chef du Service de l'enseignement. La COGEST déclare en outre qu'elle peine à comprendre que le Conseil d'Etat procède à un transfert lorsqu'il est confronté à un dysfonctionnement.
"Cette solution ne peut pas être une pratique, lorsque les gens dysfonctionnent on doit pouvoir s'en séparer", estime Marianne Maret, présidente de la commission de gestion. "En l'occurrence, ça n'était pas possible parce que la législation ne permet pas de licencier quelqu'un compte tenu de l'effet suspensif."
Ces problèmes avaient été mis en évidence dans le rapport de septembre 2016 du groupe de travail mandaté par le Gouvernement cantonal lui-même pour plancher sur cette affaire. Ce rapport a été repris et fait partie intégrante du travail de la commission de gestion.
Au menu du Grand Conseil en mai
Pour mémoire, Jean-Marie Cleusix avait été sanctionné d’un blâme au printemps 2015 pour sa gestion du service valaisan de l'enseignement. Il avait quitté sa fonction un peu plus d’un an après pour reprendre un poste d'enseignant dans un collège du canton.
Le Conseil d'Etat valaisan a désigné un groupe de travail, qui aura pour mission d'analyser les recommandations de la commission de gestion et de formuler des propositions. Le rapport de la commission de gestion sera traité par le Grand Conseil valaisan lors de sa session de mai.
Yves Terrani/lgr