Raisons invoquées pour justifier cette interdiction: la présence de mendiants accroît le sentiment d'insécurité et donne une mauvaise image pour un canton touristique.
Règlement de police insuffisant
Actuellement, la question de la mendicité est encadrée par les règlements de police des communes. Pour les partisans d'une loi cantonale, elle permettrait d'unifier les pratiques et d'éviter le flou qui règne en la matière.
Pour Cyrille Fauchère, député UDC et municipal de Sion en charge de la Sécurité, interrogé mardi dans le Journal du matin, cette loi est utile: "Il ne faut pas attendre d'être submergé par un phénomène qu'on sait en augmentation."
Loi coûteuse et inefficace
Pour la gauche, la pauvreté n'est pas un délit. Or, cette loi ne stigmatise pas que la mendicité par métier mais aussi la mendicité dite sociale, pratiquée par une personne en situation précaire, malade ou au chômage.
Le PS la juge coûteuse et inefficace, comme l'a relevé Emmanuel Amoos, chef du groupe socialiste au Grand Conseil: "Cette loi est stupide et inutile. On n'a aucun chiffre en Valais et je n'ai jamais vu de mendiant à Verbier ou à Crans-Montana. Cette loi ne sert qu'à exacerber les fantasmes de l'UDC".
Le Parlement valaisan pourrait se pencher sur cette loi cet automne.
Marie Giovanola/lan