Cette difficulté supplémentaire touche un marché déjà tendu: avec le gel, mais aussi avec la grêle ou la mouche suzuki, les quatre dernières années ont été rudes pour les cultures et par conséquent pour la production d'Abricotine AOP en Valais.
Un produit moins consommé
A cela s'ajoute une baisse générale de la consommation d'eaux-de-vie.
"On observe assurément un tassement des ventes d'eaux-de-vie de fruits, mais la demande existante reste relativement forte", affirme Julien Morand, président de l'Interprofession des eaux-de-vie du Valais. "La difficulté, c'est de rester présent sur le marché, de rester le produit phare."
Si les produits "de haute qualité" valaisans ont su garder leur positionnement fort, l'exportation a toutefois beaucoup souffert du renchérissement du franc suisse, précise Julien Morand.
Se diversifier pour survivre
Conséquences de cette baisse des ventes d'eaux-de-vie, certains producteurs décident de cultiver moins de fruits destinés à la distillation. Xavier Moret, arboriculteur à Martigny, a ainsi remplacé un verger vétuste de poires William par des asperges.
Pour s'adapter aux goûts des consommateurs et séduire davantage les jeunes et les femmes, les fabricants d'eaux-de-vie de fruits tentent également de se diversifier, en proposant notamment de nouveaux produits plus doux et des cocktails.
Marie Giovanola/kkub