Selon des sources proches du dossier, la louve F16 a été abattue d’une balle derrière l’épaule, entre minuit et une heure du matin. Le tir a eu lieu en lisière du village de Mayoux. Ce soir-là, quelques indices: une voiture grise est repérée par un habitant. La police trace aussi le GPS du téléphone d'un suspect à une centaine de mètres de l'animal.
Parmi les personnes auditionnées, "Cheyenne", un chasseur haut en couleurs originaire de Grimentz. "La police est venue chez moi faire une perquisition."
Dans la vallée, j’ai la réputation d’être un chasseur un peu hors-la-loi. Mais ce loup, ce n’est pas moi qui l’ai tiré.
"Cheyenne" explique toutefois avoir été se balader dans la vallée durant la nuit où le loup a été tué. Pour le chasseur valaisan "les citadins veulent imposer le loup chez nous. Ils croient tout savoir, mais laisser une meute de loups se créer dans notre vallée, ce n'est pas possible. Elle va faire trop de dégâts sur le gibier."
Pas encore de verdict
Le principal suspect est un habitant de Mayoux. Auditionné par la police, il a pris un avocat pour se défendre. Le prévenu se dit exaspéré par le battage médiatique et la chasse à l'homme pour un simple loup. Cette situation est difficile pour sa famille. Il réfute être l'auteur du braconnage, mais n'a pas souhaité s’exprimer devant la caméra.
Contacté, le Ministère public valaisan ne donne aucun détail. La justice n’a pas encore rendu son verdict.
Francois Ruchti