Le tunnel pourrait rouvrir au mieux à Noël, mais des voix côté Val d'Aoste parlent plutôt de février 2018. C'est ce qu'a évoqué sur Facebook le conseiller régional du Mouvement 5 étoiles (M5E) Roberto Cognetta. Quoi qu'il en soit, les travaux de réparation de ce tronçon d’un kilomètre et demi n’ont toujours pas démarré.
Pas encore d'appel d'offres
L’appel d’offres n’a pas encore été publié et les procédures administratives devraient prendre encore plusieurs semaines avant qu'une entreprise ne soit désignée et que le chantier démarre. De plus, selon un ingénieur qui connaît bien le dossier, la société qui gère la partie italienne du tunnel (SITRASB) ne s’est pas encore déterminée sur une variante technique.
Sans compter que le président de la SITRASB Omar Vittone a démissionné il y a quelques jours, officiellement pour raison personnelles, officieusement en raison de relations tendues avec les autres autres membres du conseil d’administration. Son remplaçant n’a pas encore été désigné. Or lui seul, semble-t-il, pourra signer le contrat pour le chantier de réparation.
Attente côté suisse
"Nous attendons toujours des nouvelles", affirment en coeur Jacques Melly, le chef du Département valaisan de la mobilité, et le conseiller aux Etats PLR vaudois Olivier Français, qui préside la société TGSB qui gère la partie suisse du tunnel. "Nous nous tenons toujours à disposition des Italiens pour les aider. Nous avons tout essayé pour cela", a déclaré Jacques Melly à la RTS.
"Nous leur avons proposé une solution pragmatique pour les réparations, qu'ils ont acceptée dans un premier temps puis rejetée", a de son côté indiqué Olivier Français. "Côté suisse, nous avons des normes moins contraignantes et des procédures administratives plus simples. Eux sont noyés dans les formalités", précise l'élu libéral-radical.
"Un désastre économique"
Quelque 2000 véhicules circulent chaque jour via le tunnel du Grand-Saint-Bernard. Contacté par la RTS, le maire de Saint-Rhemy, village situé à la sortie du tunnel, juge "impensable" une telle prolongation de la fermeture de l'ouvrage.
Selon lui, des commerces ont déjà dû licencier des employés. Une fermeture jusqu'en février serait un désastre pour l'économie régionale, ajoute-t-il.
Yves Terrani/Marion Tinguely/lan/tmun