La question d'un président valaisan est sur toutes les lèvres depuis les critiques ayant eu pour cible, il y a quelques jours, l’actuel patron de la candidature, l’avocat vaudois Jean-Philippe Rochat.
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On peut y percevoir une volonté, dans le canton, de reprendre la main sur le dossier. Car il s’agira de convaincre les citoyens pour gagner la votation populaire du 10 juin prochain. "Et ce n’est pas Rochat qui pourra le faire", confie à la RTS une personnalité vaudoise très au fait du dossier mais qui ne souhaite pas apparaître.
Milieux politiques divisés
Dans les milieux politiques valaisans, les avis sont partagés. Pour le Parti socialiste, il faut un Valaisan, entrepreneur, et pas trop politique. Le PDC estime au contraire que le politique doit s’emparer de la question alors que le PLR affirme "faire confiance aux gens en place".
Ce qui ressort, en revanche, c’est la volonté quasi unanime d’avoir un président qui soit un véritable manager et qui sache communiquer, une personnalité forte qui connaisse bien le dossier et le Valais. Et "ce n’est pas Jean-Philippe Rochat", poursuit l'interlocuteur vaudois contacté.
"Ne pas négliger le travail effectué"
Interrogé dans l'émission Forum, Frédéric Favre a affirmé pour sa part "que Jean-Philippe Rochat a toute sa confiance". Le conseiller d'Etat valaisan, également vice-président de la candidature, "ne croit pas que des problématiques qui ont à trait à des personnes doivent remettre en question la valeur intrinsèque d'une telle candidature."
Et de relever qu'"il y a des personnes qui ont porté ce dossier, on n'en serait pas là sans elles. Après, s'il y a des événements personnels qui viennent se greffer à cette candidature, c'est vrai que c'est dommage pour l'image que cela amène, mais ça ne doit pas enlever l'excellent travail qui a été fait."
Un profil bien difficile à trouver
Pour autant, aucun nom n'est avancé pour l'instant, car un personnage aussi complet est difficile à trouver. Il n’existe peut-être tout simplement pas en Valais, glisse un spécialiste vaudois de l’olympisme sous le couvert de l’anonymat. La gouvernance du projet figurait en tout cas mercredi matin au menu des gouvernements valaisan et vaudois.
Une candidature en train de s'enliser
De fait, de plus en plus de Valaisans pensent désormais qu'entre affaires, guerre des egos ou absence de communication et de véritable locomotive, la candidature Sion 2026 est en train de s'enliser. Mais personne n'avance de solution pour autant.
"En Valais, on dit toujours qu’on est les meilleurs au monde. Alors montrons-le", ironise d’ailleurs le président du PDC du Valais romand Serge Métrailler. Pour lui, les Jeux olympiques ne sont pas un but, mais un outil et il s’agit de se demander si un tel projet peut apporter quelque chose au canton ou pas. Serge Métrailler se garde bien toutefois d’affirmer que seul un président valaisan pourrait répondre à cette épineuse question.
Yves Terrani/oang
Christian Constantin dément vouloir monnayer la marque Sion 2026
Une rumeur laisse entendre que Christian Constantin, qui détient la marque Sion 2026, voudrait la monnayer.
Crée en en 2014, elle appartient effectivement à une société baptisée Candidature Olympique Jeux d'Hiver 2026 SA, dont il est l'administrateur unique.
Contacté par la RTS, le promoteur dit être prêt à céder cette marque à l'organisation si Sion obtient les jeux.
L'argent n'est pas la question, assure-t-il, il demandant juste que le travail effectué jusqu'ici soit reconnu - sans préciser la nature de cette reconnaissance.