Les faits décrits par le quotidien valaisan se seraient produits entre juin 2013 et septembre 2017. Les témoignages sont datés et relatent des faits relevant du harcèlement sexuel au sens de la loi, précise Le Nouvelliste.
Les quatre conseillères nationales qui témoignent anonymement appartiennent à trois partis politiques différents, de droite et de gauche, indique de son côté Le Temps.
"Selon les témoignages, il s'agit de robe soulevée, de tentatives d'attouchement sur les parties génitales, de placages avec érection, de tentatives d'embrassade, de pelotage, de mains aux fesses ou de fesses agrippées, gestes accompagnés par des propos jugés dégradants ou des propositions insistantes par SMS", écrit Le Nouvelliste.
"(Yannick Buttet a) agrippé violemment mes fesses en me tirant contre lui, tout en me tenant des propos dégueulasses", témoigne quant à elle une Valaisanne de 20 ans dans Le Temps.
"Grave problème d'alcool"
Contacté par Le Nouvelliste, l'avocat de Yannick Buttet rappelle que son client "souffre d'un grave problème d'alcool depuis des années et n'est pas en mesure de se souvenir de tels cas. Comme ces reproches ont été faits anonymement, il n'est pas à même de les commenter."
"Je suis resté sans voix", a réagi dans Forum le président du PDC du Valais romand Serge Métrailler, parlant de "faits très graves" s'ils sont avérés. Celui-ci a toutefois précisé qu'il n'y avait pas d'urgence à agir politiquement, qu'il fallait "digérer tout ceci". Le dirigeant du parti a encore estimé qu'il fallait respecter le fait que Yannick Buttet suive une thérapie et a évoqué la présomption d'innocence.
Retrait temporaire de ses fonctions
Pour rappel, Yannick Buttet a annoncé début décembre son retrait "temporaire" de ses fonctions électives pour suivre un traitement médical afin de maîtriser sa consommation d'alcool.
Dans un article publié fin novembre, le quotidien Le Temps révélait que l'élu PDC faisait l'objet d'une plainte après avoir été interpellé par la police dans le jardin d'une ex-maîtresse à Sierre (VS).
Le journal a aussi enquêté sur le comportement du politicien valaisan à Berne. Et plusieurs élues et journalistes ont dénoncé anonymement ses dérapages, évoquant des gestes déplacés et même des pulsions sexuelles incontrôlées.
tmun