Le rapport rendu par le service de l'enseignement fait suite à la décision du Grand Conseil de déclarer irrecevable l'initiative de l'UDC "Pour des têtes nues dans les écoles publiques valaisannes".
Directive pragmatique
En attendant une nouvelle loi (voir premier encadré), une directive du département est la meilleure voie, selon le rapport. Plusieurs autres cantons romands ont adopté cette manière de faire. Elle pourrait être rédigée dans un délai de quelques semaines.
La directive, ou éventuellement l'arrêté, doit privilégier "des solutions pragmatiques et négociées", précise le rapport. Mais le port de symbole religieux ne doit pas être un obstacle à la bonne communication entre élèves et enseignants et aucune dissimulation du visage n'est autorisée. De plus, quelles que soient ses croyances, "l'élève suit tous les cours inscrits à la grille horaire. L'Ecole n'accorde pas de dispense".
ats/cab
Longue attente avant une loi
Le canton devra procéder à une révision globale de sa loi sur l'instruction publique. Il pourra légiférer à ce moment sur la question du voile à l'école comme le demande une motion acceptée en 2015 par le Grand Conseil.
Le texte réclame une base légale qui permette aux directions d'école, dans certaines conditions, de prononcer une interdiction du voile.
Le service de l'enseignement estime qu'une modification partielle de la loi n'est pas une solution. Si la révision législative est l'option la plus fondée, elle nécessite au moins deux ans avant sa réalisation. "Trop long au regard des attentes", indique le rapport.
La réaction de l'UDC
Dans un communiqué, l'UDC du Valais romand fustige le rapport. Le parti estime que le service de l'enseignement va à l'inverse de ce que réclame la motion.
Au lieu de prévoir des modalités d'interdiction, il affirme la "licéité de principe du port du voile à l'école".
Le parti entend poursuivre son combat. Il ira au Tribunal fédéral pour faire reconnaître la constitutionalité de son initiative.