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Revirement du PDC Valais romand qui rejette la refonte de la Constitution

Le Valais pourrait se doter d'une Cour constitutionnelle. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Revirement du PDC Valais romand qui rejette la refonte de la Constitution / Forum / 2 min. / le 1 février 2018
Tous les partis, sauf l'UDC, étaient favorables à la révision totale de la Constitution valaisanne. Mais revirement de situation dans le camp démocrate-chrétien, le PDC du Valais romand rejette finalement cette refonte.

Le Conseil de parti, l’organe chargé de la conduite politique du PDC du Valais romand (PDCVr), a décidé il y a quelques jours de dire "non" à une courte majorité à cette révision totale, soumise au vote le 4 mars, mettant le PDC dans l'embarras.

Le gouvernement, à majorité démocrate-chrétienne, s'était pourtant prononcé pour la refonte globale de ce texte, le PDC du Haut-Valais également. Les groupes politiques du Bas et du Centre, bien que divisés, avaient aussi suivi, préférant toutefois que le Parlement s'en charge, plutôt qu'une Constituante soit élue à cet effet.

Le poids des Jeunes PDC

Selon plusieurs élus présents le soir du vote au Conseil de parti, c'est la position des Jeunes PDC (JDC) qui a fait pencher la balance dans le camp du non, se montrant les plus conservateurs. Un terme que réfute Tristan Neuhror, président des JDC, qui juge cette décision pragmatique.

Pour lui, ce seront au fond des politiques en bout de course et non des jeunes qui écriraient cette Constitution de demain, un "paquet fourre-tout", qui aurait de grande chance d'être rejeté par le peuple. Raison pour laquelle la solution privilégiée est une révision partielle sur des thématiques bien définies.

Message politique flou

Des divergences de vue dans un parti est normal, martèlent le président du PDCVr Serge Métrailler et le chef de groupe du PDC du Valais central Sidney Kamerzin. Sauf que pendant que l'un déclare que cette révision totale est inutile, l'autre prône l'inverse, ce qui en terme de clarté du message politique peut poser problème.

Des critiques se font entendre à l'interne. "La situation a été mal gérée, en particulier l'agenda", déclare un membre du Conseil de parti qui se qualifie de progressiste. L'organe qui définit la ligne aurait dû se prononcer avant les autres instances, ajoute-t-il. "Ne serait-ce pas plus judicieux de consulter la base, soit quelque 4000 membre du PDCVr, pour éviter d'être ensuite en décalage dans les urnes?"

L'UDC s'est trouvée un allié de poids, suscitant l'inquiétude dans le camp du comité pour la création d'une Constituante.

Marie Giovanola/lgr

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