La série noire continue en Valais. Un éboulement d'une centaine de mètres cubes de roche a interrompu vendredi le trafic sur la ligne ferroviaire entre Brig et Andermatt.
Sur la route du col de la Forclaz, deux équipes de forage se relaient depuis lundi afin de sécuriser les lieux, avant de commencer le déblaiement. La paroi rocheuse reste sous haute surveillance, comme de nombreux points chauds dans le canton.
"Pas assez d'argent pour l'entretien"
Au moment de faire l'inventaire des dégâts, le responsable de l'entretien des routes ne sait plus où donner de la tête. L'eau s'est infiltrée dans les nombreuses fissures déjà existantes, provoquant l'effondrement de nombreux tronçons.
"Depuis un certain nombre d'années, on ne met pas suffisamment d'argent pour entretenir ce réseau routier", explique Alby Aymon, voyer de l'Etat, qui dit faire ce qu'il peut avec les moyens à disposition. "C'est sûr que sur le long terme ça va poser des problèmes", ajoute-t-il.
Se décharger sur les communes
Pour le chef du service de la mobilité, on a atteint les limites du système. A l'avenir, le canton pourrait se décharger de l'entretien de certaines routes.
"Il faudra peut-être investir mieux, plus ciblé sur une route, moins sur d'autres, mais la route qui sera mieux ciblée aura une meilleure qualité de desserte, une meilleure accessibilité pour les vallées latérales", analyse Vincent Pellissier, chef du service de la mobilité du Valais.
Le canton veut diminuer ses routes d'un tiers, passant de 1800 km à 1200 km dans 20 ans. Certaines seraient gérées par les communes, d'autres abandonnées.
Cette stratégie, qui devrait être soumise au Grand Conseil cette année, déplaît à ceux qui craignent un dépeuplement des régions périphériques.
Claudine Gaillard-Torrent/vtom