Il est toutefois impossible de prendre connaissance de cette analyse commandée à la Fondation pour le développement durable des régions de montagne.
Cette analyse a été réalisée sous la forme questions/préconisations, une question pouvant en amener une autre. Le travail est donc appelé à évoluer, puisque toutes les réponses ne peuvent pas être apportées immédiatement. Ce qui est mauvais aujourd’hui, dans l’audit, en termes de durabilité ne le sera plus forcément demain. On peut ainsi parler de processus d’amélioration continue.
Alors pourquoi le conseiller d’Etat valaisan chargé du dossier olympique refuse de montrer cette analyse pour le moment? "Le travail n’est ni achevé, ni complet. L’image est donc faussée", a expliqué Frédéric Favre à la RTS, tout en concédant que "ce qui figure pour l’instant dans cet audit n’est pas satisfaisant".
Crispations
Or, le travail est parfaitement présentable, selon certaines sources. "Au lieu d’entretenir la braise, Frédéric Favre serait bien inspiré de désamorcer la bombe", a confié à la RTS un proche du dossier.
Cette attitude provoque des crispations dans le landernau politique valaisan qui se demande s’il y a des choses sérieuses à cacher.
De plus, le fait que cette analyse de la durabilité du projet olympique sédunois ait été confiée par le Canton et la Ville de Sion à une fondation qu’ils ont eux-mêmes créée et qu'ils financent interroge également certains proches du dossier.
Les Verts veulent une publication
"On est assez surpris que le comité et Frédéric Favre fassent une communication sur des Jeux olympiques durables et qu'ils ne nous donnent toujours pas ce rapport", déplore vendredi dans Le 12h30 Carole Morisod, vice-présidente des Verts valaisans. "On aimerait pouvoir le lire et nous faire notre propre opinion sur cet aspect de durabilité."
Yves Terrani/lan/lgr