Ainsi l'organisation d'une chaîne humaine entre les collines de Valère et Tourbillon, prévue le 18 mars à Sion, a provoqué des dérapages.
Pour trouver les 1000 sportifs valaisans qui composeront la chaîne, les organisateurs de la campagne de promotion du projet olympique ont contacté 70 associations sportives du canton.
Mais des adresses mails de membres de ces clubs ont été partagées sans leur accord. De la publicité considérée comme politique, le message "Oui aux JO", a été propagée dans les clubs sportifs, notamment auprès d’enfants, en violation des normes du droit des associations. Des présidents de clubs ont pris l’initiative de communiquer à leurs membres sans même l’assentiment de leur comité. Enfin, des gens ont reçu cette publicité pour un événement, alors qu’ils ne l’avaient pas demandée.
Tous ces éléments ont forcé le préposé valaisan à la protection des données, Me Sébastien Fanti, à lancer la semaine passée un rappel à l'ordre aux responsables de la campagne "Oui aux JO", leur rappelant leurs obligations légales.
Gaffe de la Ville de Sion
La Ville de Sion n'est pas en reste avec une affaire de circulaire et d'autocollants pour les commerçants, artisans, cafetiers-restaurateurs et hôteliers de la ville pour promouvoir la candidature de Sion aux JO 2026.
La circulaire signée du président de la Ville proposait la mise à disposition de professionnels pour venir coller les autocollants sur les vitrines. De nombreux commerçants ou cafetiers se sont demandé si le collage se faisait au frais du contribuable sédunois avant de découvrir que c'est la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie qui pilote la campagne "Oui aux JO" qui met à disposition des petites mains pour coller les autocollants.
Interpellé sur ce courrier, le président de Sion, Philippe Varone, a admis que le texte n'était pas clair, affirmant toutefois que la Ville n’engageait pas l’argent du contribuable dans cette opération. Et Philippe Varone d’ajouter: "Ce n’est pas une campagne que nous faisons. Nous communiquons", en ajoutant malicieusement que les commerçants peuvent aussi coller les autocollants eux-mêmes…
Interrogé dans l'émission Forum de la RTS vendredi, Vincent Riesen, co-président de la campagne "Oui aux JO", reconnaît que l'action auprès des présidents de club a poussé ces derniers à la faute. "Nous n'avons pas été délicats", a-t-il admis, tout en relevant que cette campagne était particulièrement scrutée.
Yves Terrani/lan