Le personnel de l'office du tourisme était présent mercredi matin au pied de la télécabine des Violettes pour rediriger les rares skieurs vers la station voisine d'Anzère avec des bus gratuits qui effectuent la navette.
La décision prise mardi - avec effet immédiat - par la société des remontées mécaniques CMA SA a sonné le branle-bas de combat à Crans-Montana Tourisme. "On est choqué, on a tout essayé pour régler cette situation, surtout pour le bien des clients qui n'en peuvent strictement rien. Malheureusement la situation ne s'est pas débloquée", se désole son directeur Bruno Huggler.
Des touristes se sentent "pris en otage"
Et si certains vacanciers prenaient la nouvelle avec philosophie mercredi matin, d'autres étaient très remontés. "On est pris en otage ici", déplore une touriste vaudoise dont la RTS a recueilli le témoignage. "Ce n'est pas aux touristes de subir leurs querelles, qui apparemment ne datent pas d'hier (…) Ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis."
Environ 2000 skieurs sont affectés par la décision. "Nous avons payé pour quatre jours et tout est fermé", constate dans le 12h45 une touriste belge, oscillant entre colère et déception. "Ce n'est pas très agréable!"
Différend financier en cause
La fermeture des installations, décidée subitement par la société de remontées mécaniques valaisanne Crans-Montana Aminona (CMA) SA, a été prise en raison d'une bisbille d'ordre financier.
Une redevance annuelle de 800'000 francs avait été négociée avec les communes de Crans-Montana, d'Icogne et de Lens, selon le responsable. Ces deux dernières ont validé l'accord, mais Crans-Montana a "retardé la participation", a affirmé Philippe Magistretti, président de CMA SA.
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Marie Giovanola/oang