Skier le matin, travailler l'après-midi, c'est le rêve de nouveaux nomades. Qu'ils soient graphistes ou traducteurs, tout ce dont ils ont besoin est une connexion à internet. Dans cette optique, Swiss Escape a ouvert en 2016 deux chalets à Grimentz. On peut y vivre et y travailler en communauté.
Pour ces jeunes professionnels mobiles, c'est une occasion de vivre et travailler dans une nouvelle région. Pour les stations, il s'agit d'une opportunité d'augmenter le nombre de nuitées et d'augmenter l'activité en basse saison. C'est en tout cas l'avis de Fanny Caloz, cofondatrice du projet.
"Ils vont dépenser dans les restaurants, prendre des cours de ski... Ca fait tourner l'économie au moment où un peu tout s'arrête au niveau du village, affirme Fanny Caloz. (...) Ils ont aussi le temps de s'intégrer et d'apprendre le français, par exemple. Pour le coup, ce ne sont plus des touristes mais des gens qui vivent sur place."
Les Valaisans aussi visés
Le directeur d'Anniviers Tourisme constate lui aussi une évolution du tourisme d'affaires. "Ces personnes viennent non seulement travailler, mais aussi découvrir la région dans laquelle elles se trouvent", explique Michael Moret. Pour lui, "c'est un moyen de transformer ces personnes en ambassadeurs de la destination".
Mais le projet ne s'adresse pas seulement aux adeptes internationaux du télétravail, précise Swiss Escape. La société espère également faire remonter les Valaisans dans leur vallée.
Camille Degott/dk