La RTS a assisté mardi à une démonstration de ce système innovant, testé sur ce domaine propriété de l’Etat du Valais depuis 1918. Il s'agit d'une petite remorque jaune attelée à un tracteur étroit, apte à se faufiler entre les rangs de la vigne.
Sur l’attelage, on trouve une citerne d’eau couplée à un mécanisme tout simple: "une buse rotative où on injecte de l'eau sous pression, et cela pulvérise la plante. La pression d'eau rentre quand même deux à trois centimètres à l'intérieur du sol. Le but, c'est de détruire l'herbe sous le rang" explique Gérard Villetaz, remplaçant du chef de culture au domaine du Grand Brûlé.
La consommation en eau de ce système est faible: 25 centilitres utilisés par mètre linéaire. Et le résultat est stupéfiant: plus trace de mauvaises herbes au Grand Brûlé, après le passage de l’engin.
"Comme c'est une machine quasiment neutre d'un point de vue antiparasitaire et produit phytosanitaire, je trouve que c'est vraiment agréable", poursuit Gérard Villetaz.
Encore deux ans de tests
Réduire l'utilisation de produits chimiques, comme le souhaite la Confédération, représente un pas supplémentaire dans l'intérêt du consommateur. Et une bonne chose aussi pour les vignerons en matière de durabilité.
Depuis deux ou trois ans, l'Etat du Valais évalue plusieurs types d'engins. Il va poursuivre les tests encore deux ans, a expliqué à la RTS Pierre-André Roduit, chef de l’Office valaisan de la viticulture. L'objectif est de calculer le temps nécessaire au désherbage de telle ou telle surface: sol différent, plat ou pentu, et de déterminer les coûts d'exploitation afin de pouvoir ensuite informer la profession de manière détaillée.
Yves Terrani/jvia
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