Selon une étude récente, 54% de la population utilisent encore le bottin téléphonique en papier, malgré l'accès aisé à une édition en ligne. Ainsi Thérèse Vuignier, 82 ans: "Moi, je n'ai pas internet; on est peut-être encore vieux jeu... Par exemple, l’autre jour je voulais téléphoner à une amie; je ne savais pas son numéro, et je l’ai trouvé tout de suite", dit-elle dans le 19h30 de la RTS lundi.
Question d'écologie
Le bottin dans sa forme papier a pourtant aussi de plus en plus de détracteurs, qui dénoncent son lourd bilan écologique. Fabriqué naguère par des ouvrières fribourgeoises, la production des annuaires a été délocalisée en Allemagne et en Pologne.
A ce bilan carbone, s’ajoute des milliers de tonnes de papier. Ce qui fait aujourd'hui réagir - via un postulat qui sera soumis au Grand Conseil valaisan la semaine prochaine - le député Sylvain Défago (PDC): "On proposerait qu'il y ait une carte de désabonnement tout de suite en première page ou, à l’inverse, que les personnes qui souhaitent recevoir le bottin doivent s’abonner."
Campagne de désabonnement
Il y a un an, dans le canton de Genève, le conseiller d'Etat alors en place Luc Barthassat avait lancé une campagne de désabonnement. Avec plus ou moins de succès: 6200 personnes avaient renoncé à leur annuaire.
Du côté de Localsearch, "producteur" des annuaires, on indique que le renoncement est faible du fait de l'adaptation de la production aux besoins: "Malgré l’incitation au désabonnement, le nombre de désinscriptions est resté stable, entre 3% et 5%. La raison est que nous avons déjà une multitude de mesures pour estimer le besoin en termes d’édition d’annuaires", explique Christos Bräunle, porte-parole de Localsearch.
Même si son tirage baisse chaque année de quelque 100'000 exemplaires, l’annuaire téléphonique ne risque ainsi pas de mourir demain.
Claudine Gaillard Torrent/gax