Alors que Christophe Darbellay tire un premier bilan positif de la rentrée scolaire valaisanne en réaffirmant l'importance des fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et le calcul, le conseiller d'Etat souligne dans La Matinale de la RTS l'importance de la digitalisation, "un mot un peu galvaudé, mais avec un impact important sur de nombreux domaines, sur l'école, sur la société, sur l'ensemble des métiers."
Esprit critique et apprentissage
Le chef du département de la Formation explique les nombreux aspects que la digitalisation prend sur le terrain, que ce soit l'enseignement sur des moyens numériques, sur des tablettes ou sur des ordinateurs, ou l'introduction de l'éducation aux nouvelles technologies, afin que les élèves puissent développer un esprit critique par rapport à ce qui circule sur les réseaux.
Christophe Darbellay admet qu'il faille "se prémunir par rapport aux dangers de l'informatique", mais insiste surtout sur la nécessité d'"apprendre à penser dans ce nouveau monde du numérique, qui détermine de plus en plus nos décisions et nos comportements", notamment avec la "pensée computationnelle, en apprenant à penser un peu comme un ordinateur", ni du code, ni de la programmation, mais en "apprenant la logique qui sous-tend l'utilisation de l'informatique".
La formation des enseignants est capitale
Pour Christophe Darbellay, l'aspect le plus critique de la digitalisation est la "formation des enseignants". Il s'agit qu'ils n'aient "pas seulement deux leçons d'avance sur les élèves, mais que ce soient des profs passionnants". Le chef du Département de l'économie et de la formation indique ainsi que soixante professeurs sont actuellement formés à l'utilisation du petit robot Thymio, développé à l'EPFL. "Ce petit robot, qui va être introduit progressivement dans les classes en Valais, va nous apprendre dès le début de l'école obligatoire à appréhender la programmation."
Propos recueillis par Romain Clivaz
Adaptation web: Eric Butticaz