Avec cinq fois plus de candidats que les 130 places disponibles, l'élection à la Constituante cartonne, et notamment dans le Valais romand, où ce sont 526 candidats qui seront en lice.
La majorité des partis et mouvements intéressés entendaient proposer des listes pleines, mais seuls le PDC du Valais romand et Appel Citoyen y sont parvenus avec les 96 noms requis. Le PLR-Valeurs libérales-radicales présente 95 candidats, l'UDC 84, Les Verts 79 et le PS-Gauche citoyenne 76.
Parmi les 646 candidats figurent 35% de femmes, soit nettement en dessous de la parité qu'espéraient les divers partis. Le mouvement Appel Citoyen est arrivé à la parité parfaite, alors que Les Verts font mieux avec 42 femmes sur 79 candidats. Confirmant la volonté d'amener du sang neuf dans la Constituante, toutes les listes se caractérisent par la présence de 15% seulement de candidats qui ont déjà exercé ou qui exercent encore un mandat électif.
Les professeurs et les jeunes impliqués
Cette refonte de la Constitution verra aussi les jeunes s'impliquer. Quelque 250 enseignants ont suivi une formation obligatoire pour leur donner des bases et l'envie de travailler cette matière avec les élèves.
L'après-midi de formation a été organisée mercredi dernier à l'invitation des Services valaisans de l'enseignement et de la formation. Elle comprenait trois conférences et une table ronde sur la refonte de la Constitution et le lancement d'une Constituante en Valais. Objectif: développer l'esprit citoyen des élèves, susciter l'esprit critique et de débat, mais aussi renforcer la connaissance de l'histoire valaisanne auprès des jeunes, durant les quatre ans à venir.
Jean-Philippe Lonfat, chef du Service valaisan de l'enseignement, croit fermement en ce projet. "Cela dépendra beaucoup de la passion des enseignants, des sujets qui sont abordés. Et, comme on a une approche pluridisciplinaire, c'est clair que leur évolution trouvera des branches différentes: en géographie, l'aménagement du territoire, en philosophie, des questions sur le sens, le droit, l'Etat de droit... Je pense qu'on peut, par ces biais, capter l'attention des professeurs et des élèves", estime-t-il.
Yves Terrani/jvia/boi