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L'Appel Citoyen pour la Constituante valaisanne "n'est pas contre les partis"

L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Johan Rochel, philosophe
L'invité de Romain Clivaz (vidéo) - Johan Rochel, philosophe / La Matinale / 9 min. / le 4 octobre 2018
Le Valais élit son assemblée constituante le 25 novembre. Le mouvement Appel Citoyen présente 96 candidats mais refuse l'étiquette anti-partis. "Ils seront nos partenaires dans cette affaire", promet l'un de ses fondateurs Johan Rochel.

"On n'est pas un mouvement apolitique, mais on rassemble des citoyens qui ne sont pas intéressés à aller dans des structures partisanes", assure le philosophe Johan Rochel, l'un des artisans du mouvement Appel Citoyen, invité jeudi de La Matinale de la RTS. "L'histoire nous a montré qu'il y avait ce besoin: 151 personnes étaient candidates à la primaire et 96 ont été retenues", poursuit-il.

Appel Citoyen refuse toutefois l'étiquette "anti-establishment". "On veut se distancer du mouvement Cinque Stelle en Italie, de certains aspects d'Emmanuel Macron en France, de Mélenchon... On n'est pas du tout contre les partis. On sait que le 26 novembre, quand on va devoir commencer à 130 dans l'assemblée, les partis seront nos partenaires dans cette affaire", insiste Johan Rochel. Il assure que des "anciens" de différents partis allant du PLR au PS en passant par le PDC sont inscrits sur la liste.

Pas un nouveau parti

Johan Rochel évoque aussi les "seize valeurs qui rassemblent", fondement du collectif sur la base desquelles les élus de l'Appel pourront faire leurs propositions pour la nouvelle Constitution. "Dans un parti politique, le curseur est plutôt sur le respect d'une ligne prédéfinie, et les gens sont là pour la mettre en oeuvre. Nous, on fait le choix inverse", estime-t-il.

"On est dans un travail constitutionnel. Le cadre est très important, on va disparaître ensuite. On ne sera pas candidats au Grand Conseil ou dans les communes. On a pris l'engagement, on a mis en place les structures, pour que, un peu comme dans 'Mission:Impossible', une fois que la mission est accomplie, le message disparaît", souligne Johan Rochel.

Algorithme

Appel Citoyen a d'ailleurs voulu proposer une campagne innovante, avec une primaire numérique. Les intéressés ont dû se prononcer sur les critères qu'ils souhaitent voir respectés sur les listes (genre, générations, régions), puis il était possible de voter pour ses candidats préférés. "L'algorithme n'a pas remplacé le vote. C'était une première mondiale avec nos partenaires de l'EPFL. Si seul l'algorithme choisit, c'est facile... mais 1900 personnes inscrites au vote ont aussi fait un choix... On fait passer l'aspect démocratique dans la machine à appliquer les critères, c'est là la vraie nouveauté", assure Johan Rochel.

Propos recueillis par Romain Clivaz

Adaptation web: Jessica Vial

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