Sur les 2400 chasseurs qui ont participé à la chasse haute en Valais, fin septembre, on ne recensait qu’une centaine de chasseresses. Ce chiffre est stable, selon le chef du Service valaisan de la chasse, de la pêche et de la faune Peter Scheibler.
Mais les candidates au permis de chasse sont toujours plus nombreuses puisque la proportion est passée de 5% à 20% cette année. Elles sont ainsi 29 à suivre actuellement la formation, alors qu'elles n'étaient que 18 en 2017. Cette tendance demande toutefois à être confirmée au cours des années à venir. Il est donc encore trop tôt pour dire qu'un bastion masculin est en train de tomber.
Les femmes essentielles à la relève
Aujourd'hui encore, on ne trouve guère de photos de femmes, fusil à l’épaule, aux murs des cabanes de chasse - et en Valais sans doute encore moins qu’ailleurs. Reste que la chasse au petit et au gros gibier - longtemps considérée comme une activité exclusivement masculine - attire de plus en plus de femmes. Elles sont même sans doute essentielles à la relève, tout autant que les hommes.
Et pour les séduire plus largement encore, il faudra peut-être des ateliers de découverte destinés exclusivement aux femmes, comme la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs en organise depuis vingt ans. Ils les ont baptisés "Fauniquement femmes."
Yves Terrani/oang