"Décision courageuse", "compromis à la vaudoise", "vote historique", ils étaient nombreux au plénum à se féliciter de l’accord trouvé en deuxième débat et confirmé ce mardi. Le comité d’initiative s’est en effet engagé à retirer son texte si le Grand Conseil acceptait de voter l’article 4 amendé de la Loi sur les ressources naturelles du sous-sol (LRNSS).
Concrètement, cet article amendé prévoit l’interdiction de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures, à l’exception de leur découverte fortuite lors de forage pour la géothermie. Si ce dernier cas se présentait, l’Etat pourrait alors décider de leur stockage ou de leur exploitation.
Pas dans la Constitution
Pour le député socialiste Olivier Gfeller, il n’y avait pas de doute : cet amendement "est équilibré et modéré". La PLR Carole Schelker a pour sa part rappelé qu’en acceptant ce compromis, "l’interdiction des hydrocarbures ne sera pas intégrée à la Constitution mais dans la loi. Cela laisse plus de souplesse", a-t-elle résumé.
Tout à droite, l'UDC Philippe Jobin a lui précisé que son parti ne ferait pas d’obstruction au projet de loi si l’initiative était supprimée.
Signal politique
C’est à une large majorité que ce compromis a passé la rampe du plénum. Les députés ont accepté l’article amendé par 103 oui, 9 non et 21 abstentions. Au micro, Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat en charge du dossier, s’est réjouie de ce résultat. "Vous donnez ici un signal politique fort", a lâché la PLR.
Invitée dans l'émission Forum, la ministre vaudoise a toutefois évoqué les besoins de garantir l'approvisionnement en électricité, raison pour laquelle elle estime que le mix énergétique sera indispensable durant une phase de transition.
De leur côté, les Verts évoquent "une victoire totale". Les gaz non conventionnels comme le gaz de schiste sont interdits mais toute forme d'hydrocarbure, même conventionnel, également.
ats/ebz