Sous la surveillance étroite de la police, les deux manifestations sont restées à distance. Devant l'entrée de l'exposition, les antispécistes ont martelé slogans et exigences.
"Tous différents, tous égaux, nous sommes tous des animaux", "Elevages, abattoirs, spécistes, y en a marre". A leurs yeux, Swiss Expo est "l'exposition de la honte" qui cache la vérité sur le sort "misérable" des animaux, "les horreurs de l'élevage".
Les antispécistes ont étalé leurs exigences: que le gouvernement ferme les abattoirs, que l'Union suisse des paysans (USP) travaille à la reconversion des éleveurs, que les écoles ne soutiennent pas la propagande de Swissmilk ou que les gymnases proposent des cours d'éthique animale.
300 mètres plus loin, un barbecue gratuit
A quelque 300 mètres, à l'autre bout du bâtiment, un barbecue gratuit a fini par réunir presque autant de sympathisants. Son organisateur, Ruben Ramchurn, vice-président de l'UDC Jura-Nord Vaudois, a dit avoir voulu mettre sur pied un évènement "positif" en faveur de l'agriculture "telle qu'elle est" et des éleveurs.
A ses yeux, la très petite minorité antispéciste bénéficie "d'une attention disproportionnée" des médias notamment. Ils font peur et les gens qui nous soutiennent préfèrent rester anonymes de peur "des représailles", a-t-il déploré.
Commencée mercredi, Swiss Expo se termine samedi. Pour sa 23e édition, elle a réuni plus de mille vaches et génisses à Lausanne. Outre le concours international, différentes manifestations étaient organisées: découverte du travail des éleveurs, dégustation de spécialités régionales ou encore l'école à la ferme.
ats/ther
La police sur le qui-vive
Président de Swiss Expo, Jacques Rey a passé d'une manifestation à l'autre. Il a souligné que des consignes avaient été données pour que les empoignades de l'année dernière ne se reproduisent pas. Il a regretté que les visiteurs se fassent insulter en arrivant, mais a jugé que la foire elle-même ne pâtissait pas des antispécistes.
La police s'est employée à éviter tout incident, serrant de près tout individu ayant plutôt le style éleveur qu'antispéciste. Au point d'agacer l'un d'entre eux qui a tenu à rappeler aux agents que c'était "un territoire public". Commandant de la police lausannoise, Olivier Botteron a contesté que des consignes particulières aient été données.