Unique candidate à la candidature socialiste pour succéder à Pierre-Yves Maillard lors de l'élection du 17 mars. Rebecca Ruiz a dit sa volonté de "conserver la majorité de gauche conquise de haute lutte en 2011 et confirmée à deux reprises dans les urnes depuis".
La conseillère nationale de 36 ans rejoint officiellement quatre autres candidats dans la course au Conseil d'Etat: Axel Marion (PDC), Pascal Dessauges (UDC), Jean-Michel Dolivo (Ensemble à Gauche) et Anaïs Timofte (POP).
Grande favorite, ce qu'elle conteste
Jeune, mère de deux enfants, dynamique, urbaine, bien entourée et très présente dans les médias, Rebecca Ruiz semble pour ainsi dire assurée d'accéder au Château cantonal ce printemps.
Mais la conseillère nationale ne partage pas cette opinion. Rebecca Ruiz met en effet en avant les risques d'une complémentaire, avec un électorat qui se mobilise peu à cette occasion, surtout s'il n'y a pas de votation fédérale ce jour-là. La messe n'est pas dite, loin de là, assure la candidate.
Au National depuis 2014
Fille d'immigrés espagnols acquis à la cause socialiste, la conseillère nationale rejoint le parti lausannois en 2003, avant de le présider de 2008 à 2013. Elle y fait la connaissance de son futur mari, Benoît Gaillard, qui lui succédera à la tête du PS lausannois jusqu'à l'année dernière.
Députée au Grand Conseil durant deux ans, Rebecca Ruiz remplace la Combière Josiane Aubert en juin 2014 au Conseil national. En octobre 2015, elle est brillamment élue à la Chambre du peuple.
Criminologue de formation, Rebecca Ruiz figure parmi les socialistes qui osent parler des problèmes de sécurité. En présentant sa candidature au Conseil d'Etat devant la presse, elle s'est félicitée d'avoir contribué à changer la mentalité du parti sur ce sujet: "garantir la sécurité des citoyens, c'est une tâche fondamentale de l'Etat."
ats/boi