Pour les agriculteurs, retrouver des bouteilles en PET, des canettes et des sacs de plastiques sur leurs parcelles devient de plus en plus fréquent. Cet acte, aussi appelé "littering", est dans le viseur des paysans, qui jettent la pierre aux consommateurs de restauration rapide.
Il y a dix jours, Yves Pellaux, agriculteur de Pomy (VD), s'offusquait sur Facebook du dépôt de déchets dans les champs de la commune dont il est le syndic. Mardi, le député UDC Jean-François Thuillard développera une motion devant le Grand Conseil allant dans ce sens. Une base légale existant déjà dans le canton, ce dernier retirera sa motion, qu'il tient à présenter tout de même sous forme de coup de gueule. "Il faut agir en amont", estime-t-il.
Un risque pour les animaux
Non seulement le "littering" représente un risque de pollution, mais la pratique menace également les animaux. Car une fois les déchets broyés par les machines de récolte, certains se retrouvent dans le fourrage du bétail. Des canettes en aluminium se transforment par exemple en véritables lames de rasoir, qui peuvent être fatales pour les animaux qui les ingurgitent.
Et ce fléau sévit aussi dans le domaine public. Cela représente 200 millions de francs de nettoyage par an en Suisse, un chiffre qui ne diminue pas. Rien qu'à Lausanne, ce sont 4,5 tonnes de déchets qui sont jetés chaque jour dans les rues.
Théo Jeannet/Marie-Emilie Catier/ani