Le rassemblement de Saint-Prex s'est déroulé en solidarité avec les victimes de la catastrophe minière, qui a fait une soixantaine de morts et 300 disparus suite à l'effondrement d'un barrage, vendredi au Brésil. Des manifestants portaient un masque à l'effigie des conseillers d'Etat vaudois Pascal Broulis et Pierre-Yves Maillard, ainsi que du conseiller fédéral Ignazio Cassis. Aux yeux des militants, ce sont les principaux instigateurs de la politique d'exonération fiscale qui attire les multinationales sur les bords du Léman.
Dans le canton de Vaud, c'est en effet le régime fiscal de Vale qui est visé. La question des avantages fiscaux dont a bénéficié Vale jusqu'en 2015 a refait surface au Grand Conseil, suite à une interpellation de la gauche. "Nous souhaitons que les entreprises qui font l'objet de sanctions financières sur le plan pénal ne puissent pas soustraire du fisc de tels montants dépensés sur d'autres territoires", explique Vassilis Venizelos (Les Verts/VD).
Vale se défend
La multinationale distingue sa société mère au Brésil de sa filiale suisse. "Elle n'est dès lors pas impactée par des amendes ou dédommagements infligés à Vale SA", précise-t-elle dans un communiqué adressé mercredi à la RTS. L'argumentaire reçoit le soutien de la droite. "A l'heure actuelle, c'est une entreprise qui n'a pas fauté en Suisse, souligne Philippe Jobin (UDC/VD). Je ne vois pas pourquoi on l'attaquerait."
Au niveau national, un débat est en cours pour des multinationales plus responsables. Le peuple devrait être amené à se prononcer sur la question l'année prochaine.
Théo Jeannet/ani