Au total, seuls 58% des billets disponibles, soit 232'000 unités, ont été vendus à ce jour. Pour l’édition précédente en 1999, le même contingent avait trouvé preneur en seulement quelques semaines et deux supplémentaires avaient été rapidement annoncées, huit mois avant la fête.
Pas de quoi inquiéter le directeur exécutif de la fête, Frédéric Hohl : "Au démarrage de la vente, les fans absolus sont très présents. Ils contribuent à faire monter la courbe des ventes. Ensuite elle descend, puis stagne. Et à la fin, elle remonte. C’est pareil pour tous les spectacles du monde."
La solidité financière de la fête a fait débat en janvier au conseil communal de Vevey, à travers une interpellation déposée par les représentants de la formation d’extrême gauche Décroissance-Alternatives, dont fait partie le conseiller communal Frédéric Vallotton : "Les organisateurs doivent être un peu tendus parce qu’avec un paquebot comme ça, il faut en vendre beaucoup plus de billets. On redoute, en cas de difficultés confirmées, que cela affecte également la commune."
En l'état, 68% du budget de la fête, qui avoisine les 100 millions de francs, est déjà couvert par les premières ventes, tiennent à rassurer les organisateurs.
La grogne des riverains
Ces derniers doivent également affronter la gronde des riverains, depuis que le gros des travaux a débuté sur la place du Marché, en janvier dernier. Les Veveysans seront invités à assister gratuitement aux répétitions. Mais aucun billet ne sera offert, même à ceux d’entre eux les plus exposés aux nuisances.
De quoi faire grincer des dents. "Je n’ai toujours pas acheté de billets. J’attends que la Fête des Vignerons fasse un geste et nous attribue malgré tout des invitations", fait savoir Faton Muslija, propriétaire d’un garage sur la place du Marché.
Claude-Olivier Volluz/nr
Le spectacle d'ouverture retardé
Le spectacle d'ouverture du 18 juillet avec la traditionnelle "cérémonie de couronnement des vignerons" n'aura pas lieu à 7h du matin comme ce fut toujours le cas, mais à 11h.
Ce report de quelques heures est une manière d'adapter la tradition aux contraintes actuelles et d'ouvrir l'événement au-delà des frontières vaudoises.