Le texte était jugé insuffisant par la gauche et les taxis, qui se sont rassemblés avant le vote mardi matin pour protester. Mais la majorité de droite l'a finalement emporté au Grand Conseil, par 84 voix contre 39 et 14 abstentions.
Taxis traditionnels et chauffeurs de type Uber devront désormais tous être au bénéfice d'une autorisation cantonale et s'annoncer auprès de la police du commerce. Les sociétés de transport devront avoir leur siège en Suisse et les VTC (voitures avec chauffeur) devront être identifiables par la police via un signe distinctif, comme les taxis le sont.
Combat de tranchées gauche-droite
Cette nouvelle loi a donné lieu à un combat de tranchées, avec en arrière-fond la traditionnelle lutte gauche-droite. La semaine dernière, les députés avaient achevé in extremis le deuxième débat, après un forcing du président Rémy Jaquier.
Pour la droite, il fallait s'adapter et ne pas vouloir "complexifier" la législation en espérant arrêter l'évolution en cours. Le PLR et l'UDC estiment que ce texte permet d'instaurer une concurrence efficace entre les taxis et Uber.
La gauche, elle, craint notamment que la loi ne soit pas applicable en l'état. "Il n'y a pas de garantie qu'on ait les moyens sur le terrain pour effectuer des contrôles, expliquait le député socialiste Arnaud Bouverat le 13 février dernier dans La Matinale.
Vaud sera ainsi l'un des premiers cantons suisses à davantage réglementer ce marché, a souligné le conseiller d'Etat Philippe Leuba lors des débats.
oang