Dans un communiqué publié mercredi, Patrimoine suisse dit prendre acte de cette décision du 21 février dernier et parle de "rendez-vous manqué avec l'histoire".
Le recours portait sur la modification de l'appartement où a vécu Charles Ferdinand Ramuz (suppression de plusieurs pièces et modification de la distribution), ainsi que l'atteinte portée à la façade classée.
Financement insuffisant
La Cour de droit administratif et public (CDAP) vaudoise a considéré que la préservation de l'intégralité de l'appartement de l'écrivain présenterait objectivement un intérêt. Mais le manque de financement, notamment public, permettant cette conservation implique une validation du projet souhaité par l'héritière de Ramuz.
Les juges ont également considéré que les interventions projetées sur la façade classée ne seraient pas problématiques du fait de leur discrétion.
ats/oang
Création d'un espace muséal
Porté par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, le projet prévoit la création d'un espace muséal dédié à Ramuz.
Il comprend l'aménagement de cinq logements dans la maison "La Muette", qui en comprend actuellement deux.
La section vaudoise de Patrimoine suisse précise qu'elle n'a jamais remis en cause le projet en lui-même, qui prévoit la conservation du bureau de l'écrivain.
Mais elle estime qu'en autorisant la modification de l'appartement de Ramuz, les juges n'ont pas suffisamment tenu compte de l'importance historique et culturelle de "La Muette" dans l'oeuvre de l'écrivain.
Il n'est pas encore trop tard pour conserver ce lieu culturel d'exception, écrit l'association.