L’année passée, Laurent Tettamanti et cinq autres secrétaires syndicaux se sont rendus compte que leur classe salariale ne correspondait pas, selon eux, à leur cahier des charges. Ils ont donc demandé une revalorisation de leur salaire auprès d'Unia Suisse.
Selon Laurent Tettamanti, le syndicat a alors fait traîner le dossier et la réponse est arrivée fin février. La direction d’Unia Suisse n’est pas entrée en matière.
Le secrétaire syndical des électriciens vaudois a donc actionné un dernier levier vendredi, en annonçant qu’il ne participerait plus aux commissions paritaires de sa branche jusqu’à ce que sa demande soit acceptée. Une situation intenable selon Unia, au point où le syndicat a estimé qu'il n'avait pas d'autre solution que de le congédier.
Démission demandée
Depuis, l’ambiance est lourde au sein de la section vaudoise. Le Comité des électriciens vaudois dénonce un "management mafieux". Ils réclament la démission du secrétaire régional d’Unia Vaud, Yves Defferrard.
Contacté jeudi par la RTS, le secrétaire régional ne veut pas entrer dans les détails du motif de licenciement. Il précise que celui-ci est justifié. Il précise que Laurent Tettamanti a été libéré de ses obligations de travailler, cela veut dire qu'il touche un salaire pendant deux mois et demi et qu'il peut chercher du travail tout de suite.
Avis mitigés
Du côté du syndicat vaudois, les avis sont mitigés quant à la demande de réintégration de Laurent Tettamanti. Réunis aujourd’hui, les employés ont dû choisir leur camp. Un tiers de ceux qui étaient présents auraient soutenu le secrétaire syndical.
Par ailleurs, il est possible d'être syndiqué auprès d'Unia, même en y travaillant. C'est le cas de Laurent Tettamanti. Concrètement, cela veut dire qu’il pourrait aller se plaindre de son licenciement, et faire valoir ses droits auprès d’Unia... contre son même employeur, à savoir Unia. Une situation ubuesque, mais possible.
Sarah Clément/gma