Moins d'accidents sur les routes vaudoises, mais plus de décès
Malgré une baisse de 5% du nombre d'accidents, 24 personnes sont mortes sur les routes du canton de Vaud l'an dernier, soit trois de plus qu'en 2017. La conseillère d'Etat Béatrice Métraux veut mettre l'accent sur la lutte contre le téléphone au volant.
Les conducteurs de deux-roues paient le plus lourd tribut, puisqu'avec 9 motards et 7 cyclistes décédés, ils représentent deux tiers des victimes. Les campagnes de prévention des polices vaudoises cibleront dès lors ces usagers, les plus vulnérables. Les causes principales d’accident dans le canton sont l’inattention ou la distraction, l’influence de l’alcool et la vitesse inadaptée.
Les "push", source de danger
La lutte contre l'utilisation des téléphones portables au volant est aujourd'hui la priorité de la police vaudoise: "Nous constatons que, dès qu'il y a un 'push', le conducteur prend son smartphone tout de suite pour le regarder. Et ça, c'est une source de danger", a ainsi averti lundi la conseillère d'Etat Béatrice Métraux, à la tête du département des institutions et de la sécurité, dans le 12h45 de la RTS.
Le rapport annuel 2018 des accidents de la circulation sur sol vaudois révèle encore que ce sont les routes principales qui sont les plus dangereuses (11 décès), devant les routes secondaires (8), les autoroutes (4) et les parkings et autres places (1). Quant au nombre total de victimes d'accidents (tués, blessé graves et blessés légers), il a passé sous la barre des 2200 personnes depuis 2014 et ne l'a plus franchie, en dépit d'une hausse du nombre de véhicules en circulation de 6,2% sur cette période.
Patrick Le Fort / Vincent Cherpillod
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Poursuite sur territoire français: "Nous marchons sur la tête"
Le commandant de la police vaudoise Jacques Antenen a poussé un coup de gueule pendant la conférence de presse sur le bilan de la circulation routière 2018, en dénonçant le "juridisme étroit et borné" qui nuit au travail des forces de l'ordre. En cause, les restrictions imposées aux policiers par la Loi sur la circulation routière lors de la poursuite de malfrats à grande vitesse d'une part, et les limitations de leurs actions sur territoire français d'autre part.
Si des changements législatifs ne sont pas mis en oeuvre, "les policiers n'auront plus d'autres options que de laisser s'échapper les délinquants dangereux. Ils lèveront le pied sur territoire suisse et ne franchiront plus jamais la frontière", a dénoncé Jacques Antenen.
Accidents: gare aux jeudis d'octobre à Lausanne!
La police lausannoise a compilé les principales caractéristiques des accidents dans la ville l'an dernier et dressé un "portrait robot" de l'accident type: le conducteur a entre 23 et 26 ans, il circule en voiture un jeudi d'octobre entre 17 et 18h sur une route sèche avec une bonne visibilité, et sur des tronçons comme la rue de Genève, la route de Berne ou l'avenue de Tivoli.