Concrètement, les Verts vaudois demandent un moratoire sur cette nouvelle technologie. Pour leur président Albert Mocchi, la Confédération fait preuve de schizophrénie dans ce dossier.
"D'un côté vous avez l'Office fédéral de l'environnement qui a commandité une étude sur la dangerosité potentielle de ces antennes et de ces ondes de la 5G. Et de l'autre côté, avant qu'on ait les résultats de cette étude, l'Office fédéral de la communication octroie les concessions", s'étonne Alberto Mocchi jeudi dans La Matinale. "On a l'impression qu'avant même de savoir si c'est dangereux, on se précipite pour gagner un peu d'argent."
Les démarches pour le développement de la 5G avancent en effet, en Suisse. Il est prévu que cette technologie, bien plus rapide que la 4G, soit opérationnelle en fin d'année. Les fréquences ont été attribuées en février aux opérateurs Swisscom, Salt et Sunrise, qui ont déboursé 380 millions de francs.
>> Lire : Les fréquences 5G ont été attribuées à Swisscom, Salt et Sunrise
En quête d'emplacements dans les communes
Et depuis, ces opérateurs préparent le terrain pour les antennes. "On va devoir en installer 15'000 nouvelles, semblerait-il, alors qu'il y a déjà quasiment 20'000 antennes pour la 4G et la 3G dans le pays", rappelle Alberto Mocchi.
"Aujourd'hui, des antennes sont mises à l'enquête dans le canton de Vaud et on sait que plusieurs entreprises sont en train de démarcher les communes pour le compte des opérateurs de télécommunications, afin de trouver des emplacements idoines", ajoute l'écologiste.
Appels à la prudence et craintes
Les inquiétudes se multiplient depuis l'annonce de l'arrivée de cette technologie de dernière génération. En 2017 déjà, des scientifiques du monde entier avaient lancé un appel à la prudence. En Suisse, deux pétitions demandant un moratoire tournent actuellement et totalisaient mercredi près de 27'000 signatures.
Les craintes les plus souvent évoquées vis-à-vis de ces futures ondes à haute fréquence sont les risques de maux de tête, de dépression, d'infertilité voire de cancer. Mais les études manquent aujourd'hui sur ces effets.
Tania Barril/oang