Le plan cantonal vaudois de mesures dans le cadre de la révision de l'ordonnance fédérale sur la protection de l'air (OPair) est entré en vigueur en 2005. Depuis, d'importants progrès ont été réalisés en matière de lutte contre la pollution de l'air malgré la forte croissance vaudoise, a souligné la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro. Mais "la situation pourrait être bien meilleure localement", a-t-elle précisé.
Et pour l'améliorer encore, le canton a établi un catalogue de 25 mesures destinées aux 26 communes de l'agglomération Lausanne-Morges ainsi que les pôles fonctionnels d'Aclens-Vufflens et de Littoral Parc.
Plan de mobilité imposé aux entreprises
Elles touchent l'ensemble de la vie quotidienne et concernent aussi bien l'aménagement du territoire que la mobilité ou l'énergie notamment. Et certaines de ces mesures sont contraignantes. Ainsi, toute entreprise de plus de 50 collaborateurs devra établir un plan mobilité.
Ce plan d'action est "hautement stratégique", a relevé Jacqueline de Quattro, rappelant que les préoccupations vis-à-vis de la qualité de l'air "rejoignent à l'évidence" celles sur le climat. La conseillère d'Etat précise cependant que le dispositif veille à ne pas "casser" la dynamique démographique et économique.
D'autres initiatives à venir
Il sera élargi ensuite à tout le canton et d'autres initiatives sont prévues, comme un plan cantonal de covoiturage ou l'accent mis encore davantage sur le chauffage à distance. Pour le Littoral Parc, le but est d'installer à l'avenir des entreprises qui n'impliqueront pas un surcroît majeur de trafic.
ats/oang
Critiques des Verts et de l'ATE
A peine la révision publiée, les Verts vaudois et l'association Transport et Environnement (ATE) ont dit tout le mal qu'ils pensent de ce document.
"Occasion ratée", "aucune date limite d'assainissement", "mesures pas assez contraignantes": les Verts promettent d'intervenir au Grand Conseil.
L'ATE, de son côté, dénonce surtout les projets d'augmentation de capacité autoroutière "totalement contraires" aux objectifs du plan.
Impact quantifié sur l'agglomération
La pollution de l'air entraîne quelque 3000 décès prématurés et 20'000 jours d'hospitalisation chaque année en Suisse, a rappelé Jacqueline de Quattro.
Dans le cadre du plan cantonal de mesures OPair, l'exposition au dioxyde d'azote a pu être réduite de 18% et celle aux particules fines de 14% entre 2005 et 2015 pour l'agglomération Lausanne-Morges.
L'impact peut être quantifié: 51 décès prématurés et 244 jours d'hospitalisation évités, soit 49 millions francs d'économisés.