Dès la rentrée scolaire 2019, les parents n'auront plus à payer les fournitures scolaires, les livres et le matériel de bricolage des écoliers. Pour les camps sportifs et les courses d'école, un forfait leur sera demandé. Cette décision fait suite à un arrêt du Tribunal fédéral rendu en décembre 2017.
Cartables toujours payants
"La participation des parents aux frais doit être fortement diminuée" suite à cette décision de justice, explique vendredi le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture vaudois. Jusqu'à présent, les parents des élèves vaudois payaient entre 30 et 100 francs par an pour participer aux frais des fournitures scolaires, livres et matériel de bricolage.
Dès la prochaine rentrée scolaire, le canton de Vaud devra prendre ces frais en charge, dont on estime le montant à 5 millions de francs. Les effets personnels resteront quant à eux à la charge des parents: ils devront toujours payer le cartable ou le maillot de bain de leurs enfants.
10 à 16 francs par jour pour les camps
Dans le domaine des camps sportifs, dont l'organisation est imposée par la loi sur l'éducation physique et le sport, la participation des parents va drastiquement baisser. Ils devront désormais débourser 10 à 16 francs par jour, soit l'équivalent des frais de repas économisés pendant la semaine. Pour les courses d'école, les coûts seront assumés par les communes. Pour l'heure, l'impact sur celles-ci est estimé à 3,7 millions de francs. Plusieurs pistes sont envisagées pour ce financement et des propositions seront faites avant l'été.
Risques dans les communes pauvres
Ne faut-il pas craindre des inégalités croissantes entre communes pauvres et riches en matière de sorties scolaires? Cette inquiétude préoccupe notamment les institutions muséales, qui déplorent une baisse de 44% des visites scolaires l'an dernier.
La conseillère d'Etat vaudoise en charge de la formation Cesla Amarelle se veut rassurante: "Ces sorties sont très utiles, très constructives. Nous avons mis en place un groupe de travail avec les acteurs de l'école pour définir un standard minimal en matière de sorties extrascolaires dans chaque établissement, afin qu'il n'y ait pas de disparités trop fortes", a déclaré la conseillère d'Etat au micro de la RTS.
Sarah Clément/vic