Plus de 1000 personnes se sont portées volontaires pour s’occuper des factures, des assurances ou encore des impôts de gens qui n’y arrivent plus tout seuls. Après une courte formation, près de 530 nouveaux curateurs ont été nommés cette année, alors que les autorités pensaient en recruter 350 à 400. Leur profil: 60% de femmes, âgées de 40 ans en moyenne et exerçant une activité à plein temps ou à temps partiel.
Ces volontaires qui se sont engagés pour 4 ans pourront gérer jusqu'à 10 dossiers. Pour les remercier, la rémunération des volontaires est passée de 1200 à 1800 francs par mandat.
Autre bonne surprise: la plupart des anciens curateurs, désignés volontaires parfois contre leur gré, ont décidé de poursuivre leur mandat.
"Elan de solidarité"
La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a salué lundi "un bel élan de solidarité" de la part des Vaudois. Actuellement 11'000 personnes sont sous curatelle dans le canton de Vaud. Les curateurs privés, comme on les appelle, gèrent les cas les plus légers. Les plus lourds sont confiés à des professionnels.
"Nous sommes extrêmement satisfaits de ce succès. Réforme et recrutement ont porté leur fruit. Il existe une grande solidarité dans ce canton", s'est réjouie Béatrice Métraux dans le 12h45.
La conseillère d'Etat a également appelé tout le monde à ne pas relâcher ses efforts. Une nouvelle campagne de recrutement sera lancée au mois de mai. Pour répondre aux besoins futurs, il s’agit de nommer 600 nouveaux curateurs par an.
Pour mémoire, cette réforme marque la fin de l'exception vaudoise. Vaud était le dernier canton à pratiquer la "curatelle obligatoire". Sous pression politique et populaire, les autorités ont mis fin à ce système le 1er janvier 2018. Le coût de cette réforme pour l'Etat se monte à environ 3 millions de francs.
>> Lire : Le canton de Vaud renonce aux curatelles forcées, une exception suisse
Martine Clerc/lan