Le protocole mis en place pour cette journée d’assermentation ressemble à celui de la police en pareille situation. A la différence près que ce métier fait beaucoup moins rêver. "C’est un métier mal reconnu, qui a eu une histoire difficile. Or nous faisons tout pour renforcer son attractivité", explique à la RTS la conseillère d’Etat vaudoise Béatrice Métraux, qui a présidé cette cérémonie.
Invitée par le canton à rencontrer des agents de détention au cours d’une visite strictement encadrée aux Etablissements de la plaine de l’Orbe, la RTS a pu parler avec deux d’ente eux. En fonction depuis 18 ans, le surveillant chef Philippe Delapraz admet volontiers les difficultés de son métier: "La pression psychologique est forte. C’est un métier fait de contact et de relationnel. C’est passionnant et très enrichissant. Mais cela peut aussi provoquer parfois des frustrations et des moments difficiles."
Manque de personnel
Les prisons vaudoises manquent de personnel, malgré des effectifs portés à plus de 420 postes depuis 2016, soit une hausse de plus de 30% en 5 ans. Selon le dernier rapport de la commission chargée de contrôler la gestion du Conseil d’Etat du canton de Vaud, publié en avril 2018, il manquait à cette époque 153 collaborateurs, agents de détention compris, dans les prisons du canton.
"Le Grand Conseil réclame une meilleure anticipation des besoins en personnel. Il faut recruter bien en amont afin d’éviter d’avoir tout d’un coup trop d’agents en formation dans les services, notamment lorsqu’un nouvel établissement doit être ouvert", estime le député Claude Schwab, fin connaisseur du dossier, lui qui fut membre de la commission de la gestion du Grand Conseil et qui préside désormais la commission des visiteurs du Parlement, un organisme chargé de la surveillance des conditions de détention dans les prisons.
Claude-Olivier Volluz/gma