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Le livre consacré à la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro reste interdit

La conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro. [Keystone - Valentin Flauraud]
Livre consacré à Jacqueline Quattro interdit: la justice devra trancher / Forum / 1 min. / le 17 avril 2019
Aucune conciliation n'a été trouvée au sujet du livre à charge consacré à Jacqueline de Quattro. L'ouvrage reste interdit de diffusion en attendant le jugement du tribunal sur les mesures provisionnelles demandées par la conseillère d'Etat.

Au cours d'une audience devant le Tribunal de l'Est vaudois à Vevey mercredi matin, la présidente du tribunal Anne-Catherine Page a tenté de trouver un terrain d'entente entre les deux parties, en vain.

Le litige porte sur la photo de couverture du livre écrit par Fabien Dunand, intitulé "Une conseillère d'Etat ne devrait pas dire ça". La ministre vaudoise, absente mercredi au tribunal à Vevey, estime que cette couverture porte à confusion, car elle laisse penser qu'elle en est l'auteure ou qu'elle cautionne l'ouvrage.

>> Lire notre article consacré à l'interdiction provisoire du livre : Jacqueline de Quattro saisit la justice et fait interdire un livre la concernant

Version avec photo mais sans nom refusée

Les éditions Attinger, qui éditent l'ouvrage, ont proposé une nouvelle version de la couverture, sans le nom de la magistrate mais toujours avec sa photo. Cette proposition a été écartée par l'avocat de Jacqueline de Quattro.

"On n'agit pas contre le contenu du livre, mais contre sa présentation. Ce n'est pas de la censure", a affirmé François Roux, l'avocat de la conseillère d'Etat. Outre la question de la confusion, il a déclaré que l'utilisation sans autorisation de cette photo constituait une atteinte au droit à l'image.

Premier verdict attendu la semaine prochaine

Pour Elie Elkaim, avocat de Fabien Dunand, la photo en question, prise dans le bureau de la ministre, est "strictement publique". Il a noté que ce cliché avait déjà été utilisé à d'autres fins. Il a aussi dénoncé "l'hypocrisie" visant à vouloir interdire un livre en se servant du prétexte de sa couverture.

A l'issue des plaidoiries, la présidente du tribunal a annoncé que le jugement serait rendu "dans les meilleurs délais." Selon les avocats des deux parties, il devrait tomber dans le courant de la semaine prochaine.

Que les mesures provisionnelles soient retenues ou non, la décision pourra faire l'objet d'un recours. Celui-ci devra être déposé dans les 10 jours auprès du Tribunal cantonal.

ats/vic

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