Le Concours mondial de Bruxelles réunit à partir de vendredi et jusqu'à dimanche 350 dégustateurs professionnels du monde entier au vélodrome du Centre mondial du cyclisme (CMC) à Aigle, dans le Chablais vaudois.
La manifestation est l'un des plus importants événements de dégustation au monde. Délocalisée depuis plusieurs années, elle s'est déjà déroulée en France, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Bulgarie et en Chine l’an passé.
Au total, plus de 9000 vins produits dans une quarantaine de pays vont être évalués.
Retombées positives attendues
Pour sa première participation en tant que pays hôte, la Suisse présente 600 vins, un record. Parmi eux, plus de la moitié sont des vins du canton de Vaud et près de 40% proviennent du Valais. L'an passé à Pékin, la Suisse avait présenté 166 vins et décroché 49 médailles, dont deux d'or pour un Viognier du Valais et un Chasselas vaudois.
Les régions viticoles de Suisse peuvent attendre des retombées positives de l'événement, accessible à tous les producteurs qui le souhaitent pour une centaine d'euros par vin.
Prisées, les médailles du Mondial de Bruxelles "permettent aux producteurs médaillés d'avoir des outils promotionnels très importants", a expliqué à la RTS le directeur de la manifestation Thomas Costenoble. Des domaines méconnus peuvent ainsi parfois sortir du lot.
Faibles quantités exportées
Actuellement, bien que considérés comme très qualitatifs, les vins suisses souffrent d'un déficit de notoriété à l'étranger. L'an passé, plus d'un million d'hectolitres de vin, blanc et rouge confondus, ont été produits en Suisse.
La part de l’exportation dans l’économie viticole suisse est quasiment inexistante. Les 12'000 hectolitres exportés en 2018 représentent à peine 1% de la production.
Il faut dire que la production suisse est déjà loin de couvrir la demande domestique. Toujours en 2018, plus de 2,4 millions d'hectolitres ont été consommés dans le pays. Les deux tiers étaient des vins étrangers.
Article web: Pauline Turuban
Sujet radio: Virginie Langerock