Dix-sept organisations réunies au sein de l'Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) ont signé jeudi la déclaration liminaire d'engagement.
Le canton peut désormais examiner la demande de l'UVAM d'être reconnue comme une institution d'intérêt public. Deux autres communautés religieuses, la communauté anglicane et catholique chrétienne ainsi que la Fédération des Eglises évangéliques, ont déjà entamé cette démarche.
Conditions strictes
Dans le cadre de la procédure, l'Etat examine non pas la reconnaissance d'une religion mais d'une communauté organisée juridiquement qui professe cette religion, explique le communiqué du canton.
Pour y prétendre, la communauté requérante doit répondre à des conditions strictes telles que la transparence financière, le respect de la paix confessionnelle ou un nombre jugé suffisant de fidèles résidant dans le canton.
La communauté doit également justifier de l'existence d'au moins 30 années d'établissement sur le territoire cantonal, d'une activité cultuelle et de sa "participation au dialogue oecuménique et interreligieux".
Jusqu'à cinq ans de procédure
La procédure d'analyse de la demande peut prendre jusqu'à cinq ans. En reconnaissant une communauté religieuse, le canton lui accorde le droit d'exercer l'aumônerie dans les établissements de santé ou les prisons, il doit également la consulter sur tout projet de loi qui la concerne.
La reconnaissance n'entraîne en revanche pas un financement public. Selon les dernières statistiques disponibles, les musulmans représentent environ 5% de la population adulte résidant dans le canton de Vaud.
ptur