Le canton de Vaud peut encore améliorer ses écoles de musique

Si les conditions de travail des enseignants se sont améliorées, il y a encore plusieurs pistes d'amélioration, estime la FEM.

Premier constat: l'accès financier reste un problème pour certaines familles. Suivre des cours de musique n'est en effet pas à la portée de toutes les bourses. Pour diminuer les frais d'écolage, les communes accordent des aides individuelles aux élèves. Mais à ce jour, seules 40 % d'entre elles ont mis en place un système de subventionnement. De plus, les aides accordées ne le sont généralement que pour des familles à très bas revenu.

"Sensibiliser l'ensemble des familles"

"Le but n'est pas non plus d'accorder des aides à tout le monde et que tous les enfants puissent bénéficier d'études musicales. Il est de sensibiliser l'ensemble des familles et d'accorder cette possibilité à tous les enfants qui le souhaiteraient, quel que soit le niveau de formation ou le niveau de revenu de leur famille", explique Sylvie Progin, secrétaire générale de la FEM, dans le 12h30 de la RTS.

La Fondation pour l'enseignement de la musique souhaiterait en outre un soutien plus conséquent de la part des communes. De son côté, elle aimerait aussi faire un geste en proposant de vrais rabais pour les fratries.

Qualité d'enseignement homogène

En ce qui concerne la qualité de l'enseignement, elle est pareille dans l'ensemble du canton, quelle que soit le type d'école. Sylvie Progin souligne cette homogénéité, mais précise que le nombre d'enfants inscrits dans une école de musique est plus important sur l'Arc lémanique que dans "certains endroits plus reculés du canton".

2 millions de francs supplémentaires

Un autre point soulevé par ce bilan concerne le budget de fonctionnement de la FEM. Pour remplir sa mission, qui est de garantir une offre musicale accessible à tous, la Fondation aurait besoin de 2 millions de francs supplémentaires. Le canton et les communes sont censés lui verser une contribution financière équitable. Mais la part des communes est aujourd'hui supérieure, d'où cet appel au canton d'augmenter ses subventions.

La balle est désormais entre les mains du Conseil d'Etat.

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Sarah Clément/jvia