Les restaurateurs ont fait savoir leur mécontentement par courrier à la municipalité de Vevey. La plupart des patrons de bistrot du centre-ville l'ont signé. Selon eux, l'ouverture de ces établissements éphémères était prévue uniquement pendant la Fête des Vignerons, qui se déroule du 18 juillet au 11 août.
Or, plusieurs bars provisoires ouvrent déjà leurs portes. Lundi soir, c'était d'ailleurs l'inauguration officielle des "Terrasses de la Confrérie", un immense espace sur trois niveaux donnant directement sur le lac Léman avec ses bars, restaurant et soirées DJs. Pour Raoul Martz, gérant du Kavo, près de la place du Marché, il s'agit tout simplement de concurrence déloyale.
"Tous les autres commerçants n'ont pas cette chance, eux ils ont vraiment le meilleur emplacement. Toute l'affluence qui arrive à Vevey va là-bas et plus chez nous. Tous les figurants qui vont jouer à l'arène, ils les gardent pour eux. En plus ils leur donnent un bon de 300 francs qui leur permet de dépenser exclusivement chez eux et pas chez nous", déplore le restaurateur.
"Tout le monde va en profiter"
Les tenanciers dénoncent aussi une inégalité de traitement: entre une buvette éphémère et un restaurant à l'année, les normes ne sont en effet pas les mêmes. Plus largement, les restaurateurs veveysans disent leur ras-le-bol, après des mois de travaux pour les préparatifs de la fête, qui leur a fait perdre, pour certains, jusqu'à 70% de leur chiffre d'affaires.
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Pour ces patrons de bistrot, l'exploitation des bars de la FDV doit se limiter aux trois semaines de festivité. Faute de quoi, ils menacent de saisir la justice. La syndique de Vevey, Elina Leimgruber, promet quant à elle de rencontrer rapidement les mécontents. Elle rappelle que la Fête des Vignerons est un événement qui aura des répercussions économiques majeures sur toute la région, et cela pendant des années. "Tout le monde va en profiter", promet-elle.
Il n'empêche que cette fronde - une de plus- tombe très mal pour la Municipalité de Vevey, déjà en pleine crise politique. La semaine dernière, le syndicat Unia a déposé un recours contre la décision d'étendre l'horaire des magasins en marge des festivités.
Martine Clerc/gma